Laboratoire d'analyse de laitiers sidérurgiques

Le laitier de haut fourneau est produit lors de la réduction du minerai de fer dans le haut fourneau. Il est principalement composé de silicates de calcium, d’alumine, de magnésie et d'autres oxydes. On le retrouve sous deux formes selon le mode de refroidissement : vitrifié lorsqu’il est refroidi rapidement, ou cristallisé s’il est refroidi lentement. Ce type de laitier est largement valorisé, notamment en tant que granulat pour les bétons et les enrobés bitumineux, comme amendement calcique en agriculture, ou encore en cimenterie pour la fabrication de ciment de haut fourneau.

Le laitier de convertisseur, également appelé laitier LD ou BOF, est généré lors du passage de la fonte en acier dans les convertisseurs à oxygène. Sa composition est riche en oxyde de calcium, oxyde de fer, silicates et phosphates. Il se distingue par sa forte basicité et sa teneur élevée en chaux libre. Ce type de laitier est principalement utilisé pour le traitement des sols. Il peut également être partiellement recyclé dans le processus sidérurgique, bien qu’il soit globalement moins valorisé que le laitier de haut fourneau, en raison de sa composition plus réactive.

Le laitier de four électrique, ou laitier EAF, est généré dans les fours à arc électrique, principalement utilisés pour la production d’acier à partir de matériaux recyclés. Sa composition est très variable, incluant des silicates, des oxydes métalliques (fer, chrome, manganèse) ainsi que de la chaux. Il peut contenir des éléments indésirables, comme le chrome hexavalent, en fonction de la nature de la charge traitée. Son utilisation est possible dans les applications routières, sous certaines précautions, et reste limitée dans le secteur du bâtiment en raison de sa composition potentiellement contraignante.

Le laitier secondaire, également appelé laitier de métallurgie en poche, se forme lors des opérations de métallurgie secondaire, notamment lors de l’affinage de l’acier dans la poche. Sa composition est très variable, car elle dépend des ajouts réalisés durant le traitement, comme la désulfuration ou la désoxydation. Ce type de laitier est généralement peu valorisé ; il est souvent stocké ou fait l’objet d’un recyclage partiel en interne.