A titre d’exemple, la FDA a publié dès 1999 un Guidance for Industry : Container Closure Systems for Packaging Human Drugs and Biologics dans lequel il est spécifié que :
"les composants du packaging doivent être constitués de matières qui ne relarguent pas de substances indésirables ou dangereuses pour le patient traité avec le produit.
En conséquence, les dossiers doivent contenir des essais d'extraction sur le packaging pour déterminer quels composants chimiques ou matières sont susceptibles de migrer dans le produit. Une étude de la toxicité de ces composants devra être menée".
En 2005, ce texte a été complété par un guideline européen issu de l'EMA : Guideline on plastic immediate packaging material qui précise que le but des essais d'extraction est d'identifier et de quantifier les additifs (antioxydants, plastifiants, catalyseurs…) qui peuvent être extraits par le contenu en contact avec son conditionnement, que ce produit soit liquide ou solide.
A la suite de cela, en 2006, le Product Quality Research Institute (PQRI) a effectué des recherches approfondies sur les produits inhalés ou administrés par voie nasale.
Ces études ont conduit à des recommandations : Safety Thresholds and Best Practices for Extractables and Leachables in Orally Inhaled and Nasal Drug Product.
Ces recommandations servent maintenant de référence à la FDA, et au reste du monde pharmaceutique.
Ces études concernent essentiellement les éléments de packaging (blisters, bouteilles, seringues pré-remplies, valves doseuses, inhalateurs…), mais aussi ceux en contact avec le produit durant le procédé de fabrication (systèmes de filtration, tuyaux de transfert, matériel à usage unique, big bags…).
Les substances relarguées peuvent avoir une action soit sur le patient, par exemple une carcinogénicité démontrée (N-nitrosamines, hydrocarbures polyaromatiques…) ou sur la stabilité physico-chimique du médicament lui-même.